Bijoux de scène de la Comédie-Française

L’École des Arts Joailliers prend ses quartier à l’Hôtel de Mercy-Argenteau situé boulevard Montmartre dans le 9e arrondissement. Pour son inauguration, l’École nous propose une nouvelle exposition consacrée cette fois aux bijoux de scène de la Comédie-Française. Conçus pour créer l’illusion, portés par des comédiens au fil des époques, ils n’en restent pas moins précieux et témoignent d’un souci du détail et d’un raffinement exquis. Tour d’horizon dans les coulisses de la Comédie-Française …

Bijoux de scène de la Comédie-Française René Lalique Sarah Bernhardt
Broche ayant appartenu à Sarah Bernhardt / René Lalique, 1896 © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

Comme pour une pièce de théâtre, l’exposition est divisée en actes. Les deux premiers plongent le visiteur dans l’obscurité, dans les coulisses où il découvrira les prémices du bijou de scène. En effet, avant la fin du XVIIIe siècle, les bijoux arborés par les comédiens proviennent majoritairement de leur collection personnelle et ne possèdent pas de réel intérêt dans la pièce.

C’est seulement à cette époque que la Comédie-Française commence à fournir des bijoux en rapport avec le sujet à l’image des différentes pièces exposées dans la seconde salle.

Bijoux de scène de la Comédie-Française Van Cleef
Glaive d'apparat de Talma, début du XIXe siècle Métal doré, verres à paillons miroir © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

Pendant le Premier empire, les bijoux pensés par la Comédie-Française répondent bien évidemment aux normes stylistiques de l’époque en témoignent ce magnifique glaive à l’antique, ou encore cette couronne de lauriers pour le rôle de Néron dans Britannicus de Racine. Les bijoux sont d’une finesse impressionnante et on oublierai presque qu’il s’agit la plupart du temps de métal doré, de verre ou même de papier dans le cas de la couronne ci-dessous.

Bijoux de scène de la Comédie-Française Ecole Van Cleef
Couronne de lauriers : portée par Talma dans le rôle de Néron (Britannicus, Jean Racine), 1814 Papier, textile © Coll. Comédie-Française Photo : L’École des Arts Joailliers – Benjamin Chelly

Plus loin dans la salle, ce sont les “monstres sacrés” de la Belle Époque qui sont mis à l’honneur, Sarah Bernhardt ou encore Julia Bartet avec des bijoux conçus pour elles afin de les sublimer dans leurs rôles à l’image de ce prêt du Musée Lambinet : un diadème Art nouveau réalisé par René Lalique pour Mlle Bartet dans le rôle de Bérénice en aluminium, argent ivoire et émail. 

Une fois de plus, l’École des Arts Joailliers nous propose une belle exposition unique en son genre autour de la Joaillerie dans un lieu magique ouvert au grand public sur un sujet étonnant qui nous permet de nous glisser dans les coulisses de la Comédie-Française.

Diadème par René Lalique ©Musée Lambinet

BIJOUX DE SCÈNE DE LA COMÉDIE FRANÇAISE

L'École des Arts Joailliers du 13 Juin au 1er Septembre 2024

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